La ville est curieusement encerclée par des montagnes. En remontant l’artère centrale, Sejong-daero, on avance entre les gratte-ciel avec, pour horizon, les sommets montagneux.
Pour le moins étonnant.
Le passé et le présent se côtoient en bonne entente, chaque époque trouve sa place sans problème. On passe devant le Deoksugung Palace
Puis devant un petit temple blotti entre les immeubles.
On arrive ensuite devant la magistrale statue de l’amiral Yi Sun-sin. Imposant, il semble regarder la foule des passants modernes du haut des siècles, pour montrer comment on traverse le temps. Cet amiral du XVIe siècle est célèbre pour avoir sauvé son pays de l’invasion japonaise. Il mourut après la bataille de No-Ryang au cours de laquelle il avait été blessé. Cette bataille signa la défaite des Japonais et permit à Yi Sun-sin de figurer en bonne place au War Memorial of Korea.
Le navire est une représentation des « bateaux-tortues » commandés par l’amiral au cours des batailles.
Plus loin, on découvre le visage bienveillant du roi Sejong, quatrième roi de la dynastie Joseon. Ce roi qui vécut entre le XIVe et le XVe siècle est particulièrement cher aux Coréens car c’est à lui qu’ils doivent leur alphabet et leur système d’écriture (eh oui, le hangeul possède un alphabet, et logique en plus !)
Le roi ne tient pas à la main un livre par hasard. Il est réputé pour avoir permis - par le biais d’une écriture plus simple que le chinois utilisé jusqu’alors - à tous ses sujets d’avoir accès à la lecture, l’écriture et donc un certain savoir. Même les plus pauvres ! Nous en parlerons plus longuement plus tard.
Si l’on poursuit cette promenade, on arrive enfin au Gyeongbokgung Palace, situé au pied des montagnes. Ce palace, beaucoup plus grand que le précédent, « ferme » Sejong-daero.
© Éléonore Louvieux